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Il avait 10 ans. Braou a développé un calicivirus. Certes, il avait déjà son problème d'anémie (je dis anémie pour simplifier les choses) et ce depuis 6 ans. Il avait un suivi régulier mais il n'y a jamais eu d'amélioration significative. Je pense que tous les moyens existentiels n'ont pas été déployés pour soigner Braou ni de son anémie et encore moins de son calicivirus. BRAOU était doté d'une intelligence incroyable. Aucun chat ne pourra jamais le remplacer ni l'égaler. Entre lui et moi, c'était fusionnel. Il n'avait pas la parole mais pas besoin pour se comprendre. Certes, il avait bien son petit caractère, ce n'était pas un chat facile (peut-être dû à ses problèmes de santé ou à son abandon bébé, un chat mal sevré?) et quand quelquechose ne lui plaisait pas, il savait bien me le faire sentir mais ça n'empêchait pas les sentiments, je lui pardonnais toujours. Il était le maître des lieux et non pas l'inverse. Contrairement au chien, on dit qu'un chat n'a pas de maître, il est indépendant. Certes, il a besoin de nous pour son petit confort, la nourriture, pour jouer et ça s'arrête là. Mais bon, ce qui est bizarre c'est quand je n'étais pas là, il me cherchait dans toutes les pièces même s'il y avait d'autres membres de la famille présents et finissait par pleurer derrière la porte d'entrée. Alors, on peut se poser la question si vraiement les chats n'ont pas de maître!!!!. Braou a toujours fait ce qu'il voulait, je le laissais vivre, je ne lui ai jamais interdit quoi que ce soit. Jamais il ne se plaignait, ce que j'admirais le plus chez lui, c'est la dignité dont il faisait preuve même quand il souffrait. Je n'oublierai jamais la dernière nuit qu'il a passé à la maison. Vers 1h du matin, je l'ai retrouvé encore une fois dans la baignoire, c'est toujours là qu'il allait se réfugier ces derniers temps et pense que c'est là qu'il voulait mourir. Je l'ai pris dans les bras, ai attrapé une serviette de toilette dans l'armoire, l'ai entouré avec car il était mouillé. Je l'ai emmené dans la chambre. J'ai enlevé un oreiller, pris son petit matelas tout doux, l'ai installé à côté de moi enveloppé dans la serviette, lui ai mis en plus son plaid par dessus. J'ai massé longuement son petit dos pour le réchauffer et lui ai dit que j'étais d'accord pour le laisser partir, qu'il ne fallait pas être égoïste et ne pensai qu'à moi en sachant que dure serait son absence. 5 minutes après, il dormait d'un sommeil profond. Quand je me suis réveillée le matin, sa petite tête coincée dans le creux de mon bras, il m'a regardé d'un air de dire : "Qu'est-ce que je fais là?", la mine réjouie, détendue, il y avait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Il s'est rendormi apaisé et suis restée à côté de lui en lui faisant plein de bisous. J'avais réussi à le destresser. Avant il venait souvent dans mon lit, il avait même son oreiller, mais depuis la maladie, il avait tendance à s'isoler. Il se mettait plutôt sous le lit et à la fin dans la baignoire. Oui c'est assez compréhensible, comme il était faible, il se mettait ainsi à l'abri. J'ai même réussi à le faire manger et boire à l'aide de la pipette toute la journée du dimanche et même le lundi matin avant son départ définitif.
Il faut montrer à votre chat que vous l'aimez encore plus quand il est malade. BRAOU ne sera pas de la partie pour notre prochain séjour dans le Var, il nous a toujours accompagné au cours de nos différents voyages. Les vacances sans lui n'auront plus jamais la même saveur. Je t'aime, on t'aime très fort BRAOU et l'on ne t'oubliera jamais. Jamais on ne te remplacera. Je n'en dis pas plus car je suis en train d'écrire son histoire.
La compétence (ou incompétence), d’un vétérinaire ne dépend que de lui, surtout de sa volonté de bien faire (pas juste faire du fric), de savoir tout l’historique de la santé de l’individu, et de poursuivre ses études au-delà de l’obtention de son diplôme afin d'agrandir constamment sa connaissance de l’espèce qui le passionne.
Voilà. Vous savez désormais dans quelle catégorie se classe votre vétérinaire. Bernadette |